Être net ou ne pas net, telle est la question ? Cette allusion à la célèbre maxime « To be, or not to be, that is the question* » tirée de la pièce de théâtre Hamlet de Shakespeare est un clin d’œil tout trouvé au débat qui peut naître de l’appréciation d’un flou et de la gestion de la profondeur de champ sur une image.
En conviant le professeur Pascal Martin de l’école ENS Louis Lumière (une institution) aux micros de notre podcast, Arthur et Benjamin ont sorti leurs carnets d’écoliers pour écouter religieusement la science en optique appliquée délivrée par ce chercheur à l’occasion de cette émission. Se basant sur son propos, ils tentent d’insuffler un peu de rationalité et de savoir dans un débat souvent fantasmagorique sur le flou artistique. Et pour cause, la multiplication des optiques aux ouvertures de plus en plus grandes et la généralisation du capteur 24×36 dans les boîtiers récents mettent en lumière la nécessité de bien gérer la zone de netteté dans les plans d’une image. C’est savoureux, instructif, drôle et prospectif. Aux explications scientifiques et érudites du professeur nous osons opposer une vision plus romantique et moins cartésienne pour évoquer l’espace de création qui s’offre aux photographes et aux vidéastes avec les outils numériques modernes. La qualité du bokeh (terme japonais qui caractérise « l’esthétique du flou », tout un programme ! ) étant souvent perçue comme une signature créative matinée d’un talent d’auteur. Notre professeur a un avis plus circonstancié sur cette caractérisation allégorique. Alors à vos casques, à vos carnets et à vos stylos car nous vous invitons à vous asseoir à nos côtés sur le banc d’une université imaginaire pour écouter Pascal Martin, un professeur passionnant. Nous parions que vous allez apprendre plein de choses. C’est une émission à écouter et à réécouter pour (vraiment) savoir ce qui se cache derrière la notion de la profondeur de champ en photographie. Bonne(s) écoute(s) !

* « Être, ou ne pas être, telle est la question »
Shakespeare, Hamlet