La spéléologie est une discipline méconnue du grand public, pratiquée par une poignée de spécialistes. Elle embrasse de nombreux champs : l’exploration, bien sûr, mais aussi la géologie, la paléonthologie, mais aussi, le domaine industriel. C’est tout cela, que Rémi Flament, jeune photographe spécialisé dans la prise de vue souterraine, capture en images. Même s’il parvient à générer de la lumière dans le noir total, à l’aide de ses multiples flashs, il entretient aussi, dans son travail, une part de mystère. À nos micros, Rémi nous donne tous les détails pour cerner les contraintes et les défis qui attendent le photographe quand il s’aventure sous la terre. Il parle de son rapport au danger mais aussi à celui de son métier de photographe, évoquant le privilège qu’il ressent de pénétrer dans des environnements, des écosystèmes que personne n’a foulé avant lui. Il évoque cette responsabilité qui lui incombe à chaque mission, celle de ne laisser aucune trace. Témoigner de la complexité du milieu et de sa beauté est certes une obligation, mais l’explorateur n’oublie pas la fragilité et parfois l’importance des biotopes qu’il traverse dans ses explorations. La manière dont il parvient à concevoir ses clichés dans des environnements hostiles, obscurs et peu aisés d’accès est inspirante et montre combien les appareils modernes sont de précieux atouts dans cette démarche. Allez faites comme nous : empoignez la corde tendue par notre invité pour le suivre dans ses explorations sous-terraines. Le temps d’une émission, nous vous proposons de vous imprégner de ces mondes imaginaires. Un écho contemporain à cette citation de Jules Verne, extraite de Voyage au centre de la Terre : « Tout ce qui est impossible reste à accomplir ».
Bonne écoute !

Photo : © Rémi Flament