L’auteur de l’exposition « Parisiennes » que vous pouvez actuellement admirer sur les grilles de l’Hôtel de Ville, en plein air, fait une halte dans le studio de Faut Pas Pousser Les ISO. Il nous fait l’honneur d’une conversation « au coin du feu » pour la 10ième émission de notre podcast. Derrière l’homme de télévision, se cache une sensibilité artistique et photographique à fleur de peau. « La photo ne juge personne. Elle est au-dessus de tout le reste ». Homme de mots également, Nikos nous parle de son jardin secret que représente pour lui la photographie qu’il considère comme un de ses rares espaces de liberté. Il peut se révéler enfin grâce à ses images. Il exprime ses doutes et ses réflexions sur sa pratique avec justesse et une très belle émotion. Des mots forts qui permettent de comprendre l’obsession que peut représenter la photographie et la nécessité de raconter des histoires pour certains d’entre nous. Il insiste sur la notion de « passeur » et évoque une responsabilité dans cet acte : une forme de relation imaginaire que le médium intime au photographe. La démarche est fragile, incertaine et parfois éphémère car il s’agit de projeter dans un cadre un moment d’une vie, une rencontre souvent. Cette vulnérabilité lancinante est nécessaire à son processus créatif. Ses mots dans cette émission résonnent et touchent au cœur comme ses photographies. Appareil à la main, Nikos se mue en un artiste à part entière et un remarquable photographe !

Photo : Nikos Aliagas – Kids Tourlida Beach