Laurence Geai a des choses à dire et sait les dire. C’est ce qui la passionne. Raconter la vie des gens sur une zone de conflit ou dans un Paris déserté du fait du confinement est son leitmotiv. Et la photo dans tout ça n’est qu’un outil au service de cette vocation. Elle aime fixer le temps et la « simplicité » de son écriture. Sa came : c’est le journalisme, les gens, les vies et non pas la guerre ! Elle précise : “Le métier de photographe c’est d’abord des rencontres avec des gens qui vont nous confier leur vie à un moment souvent tragique. Par respect, il faut donner le maximum de nous-mêmes pour raconter leur histoire au plus juste et faire une photo la plus complète possible, avec de l’information, une photo qui restera dans l’esprit. C’est vraiment le journalisme qui m’intéresse, et la photo, c’est mon moyen.” Il faut dire que le travail photographique de la jeune femme marque les esprits depuis son premier reportage en Syrie. Elle est aujourd’hui publiée dans les plus grands quotidiens et news magazines (Le Monde, Le Nouvel Obs, Paris Match, Le Figaro, The Washington Post…) et son travail cumule désormais des prix prestigieux : Prix Polka, le Grand Prix 2020 Les  femmes s’exposent…

Elle a rejoint l’agence MYOP début 2022. Elle nous explique en quoi l’appartenance à un collectif de photographes la fait évoluer dans son approche. Elle nous raconte surtout, comment elle couvre la guerre en Ukraine, où elle se rend régulièrement en commande pour Le Monde. La manière dont elle collecte des informations sur le terrain. Comment elle fonctionne en binôme avec le rédacteur. Les risques qu’elle prend pour se rendre sur les lignes de front. Quand on évoque son métier, elle souligne combien il est important à ses yeux, d’être journaliste avant tout, et de faire preuve d’un engagement total. Des propos validés par les interventions de Nicolas Jimenez, chef du service photo au quotidien Le Monde ; Dimitri Beck, directeur de la photographie à Polka Magazine ; Véronique de Viguerie, photo reporter ; et Patrick Chauvel, grande figure de la profession, qui a vu démarrer Laurence et l’a côtoyée sur le terrain. Bonne écoute !

Photo : © Laurence Geai