Combien d’entre nous, lassés de se charger d’un trépied toujours trop encombrant ou trop lourd, en ont fait l’économie pour photographier à main levée ; faisant une confiance parfois trop naïve aux progrès des boîtiers modernes, capables de gérer des sensibilités superlatives et offrant une stabilisation interne sur cinq axes ? Vous vous reconnaissez ? Évidemment, ce dilemme s’est invité trop souvent lorsqu’il s’agit de faire son sac photo. Pourtant il existe une frange de photographes qui ne jurent que par ce précieux accessoire. Pourquoi ? Si en vidéo le trépied (et une très bonne rotule) paraît encore incontournable pour assurer des plans stables, fluides et autres transitions, le photographe éprouve moins de scrupules à s’en passer. Pourtant en certaines conditions de prises de vue, un trépied peut s’avérer absolument précieux et un outil indispensable à la réalisation de clichés. On pense à la photo de paysage ou encore au photographe naturaliste qui lors d’un affût ne peut se dispenser de l’emploi d’un trépied. Il participe indéniablement à son confort et son efficacité dans la quête d’images spectaculaires. Toutefois, même en conditions de basses lumières, il existe quelques astuces pour photographier à main levée, afin de gagner en mobilité ou encore tenter des cadrages originaux. Certes, de bons réglages sont indispensables, mais savoir tenir son boîtier et s’accommoder de son environnement pour se caler afin de réaliser une photo à main levée ne relève plus désormais du fantasme. Grâce à nos invités nous explorons de multiples cas de figures, reflets des nombreux usages qui sont survenus au gré des progrès technologiques proposés par nos boîtiers. Gageons qu’à la fin de cette émission nous n’aurons pas tout à fait éradiqué ce dilemme, mais que nous vous aurons donné quelques conseils avisés pour savoir si ce fameux trépied, si identitaire du statut de photographe, sera indispensable lors de votre prochaine sortie.

Bonne écoute !

Photo : © Michel Lion