Il y a cette anecdote de Pascal Maitre, qui raconte au détour d’une interview cet adage entendu au National Geographic : «  C’est simple nous publions des photos pas des excuses.» Tout est dit ! Parmi les invités prestigieux de cette émission, aucun d’entre eux ne trouveraient à redire à cette réponse à la fois laconique et sentencieuse. Tous savent l’exigence et le sacerdoce de ce métier. Tous l’ont accepté ! « Faut pas pousser Les ISO » pousse respectueusement les arcanes d’une profession en pleine résilience, malmenée par le contexte de cette crise sanitaire du Covid-19 persistante. Tous expliquent les vertus de rigueur, d’abnégation, de travail et d’humilité nécessaires pour raconter et pour porter de bonnes histoires auprès du public. Cette introspection est passionnante pour comprendre ce qui anime encore et toujours ces hommes et ces femmes qui ont décidé de raconter le monde, tel qu’il est, à travers un appareil photo et des images. Pascal Maitre nous confie : «  Un bon reportage, c’est un récit inédit. Il apporte une information et déclenche une répercussion nécessaire à la sensibilisation de l’opinion publique ». Ce n’est donc pas qu’une question de courage mais une quête supérieure qui ne peut supporter aucun amateurisme et nécessite un long apprentissage. C’est un vrai métier. On ne s’improvise pas photojournaliste. Écoutez, c’est une leçon sublime !

Photo : Edouard Elias
Ukraine, janvier 2018,  ville de Marinka, avec les soldats de l’armée ukrainienne face aux forces séparatistes pro-russes.