Pierre de Vallombreuse est un reporter peu commun. Il dit « ne pas faire des photos pour plaire mais pour vivre ». C’est peut-être pour ça que sa photographie est souvent associée à un travail de reporter ethnographe tant il nous emmène à travers ses livres dans des endroits si reculés qu’ils comptent encore des peuples autochtones et nous plongent au cœur des cultures oubliées. Ses histoires dessinent une carte invisible qui ne connaît aucunes routes mais arpentent les pistes d’un atlas des mondes perdus. Ses clichés évoquent une harmonie qui évoque une poésie documentaire selon Bernard Plossu. Joli compliment ! Il est vrai que la photographie et les voyages de Pierre dégagent quelque chose de plus profond qu’une simple esthétique picturale. Il cherche une expérience de vie, un vrai partage souvent vierge des exactions du monde moderne. Il rappelle : « On s’empare d’une image pour la transmettre aux autre donc on a une grande responsabilité quand on photographie les gens qui exclut toute légèreté ». Peuples, Hommes racines et son dernier opus intitulé Badjaos sont la preuve d’un engagement total et d’une quête perpétuelle des sens. Et ses images sont tellement somptueuses qu’on se retrouve par procuration aux origines du monde. Tellement vibrant que Faut Pas Pousser Les Iso lui dédie une séance « au coin du feu ». Ça fait du bien !

Photo : Pierre de Vallombreuse
Photographie tirée du magnifique livre « Badjaos » aux éditions de Juillet.